Sauver des animaux n'est pas un crime
Dans une pétition adressée à la Première ministre du Danemark, Sea Shepherd France expose les raisons factuelles pour lesquelles le Danemark, en tant qu'État membre de l'Union Européenne et garant des droits humains, ne doit pas extrader Paul Watson vers un pays dont le système carcéral est critiqué par de nombreuses ONG humanitaires et par la Cour européenne des droits de l'homme comme étant « inhumain et dégradant », en particulier pour les activistes occidentaux.
Paul Watson, 73 ans, est recherché par le Japon pour avoir protégé plus de 5000 baleines dans le sanctuaire baleinier international de l'océan Austral, où le Japon a illégalement chassé des dizaines de milliers de baleines en toute impunité. La Cour Internationale de Justice de La Haye a condamné le Japon pour ces actions en 2017.
Bien que Paul Watson soit passible d'une peine de 15 ans de prison, cette peine équivaut en réalité à une condamnation à mort. S'il est extradé vers le Japon, il ne survivra pas aux conditions carcérales du pays, qui a été condamné pour cela à plusieurs reprises.
« J’en appelle à l’ensemble de la société civile, la classe politique de France mais aussi d’Europe et des États-Unis, à se mobiliser pour empêcher qu’un héros de l’environnement soit livré à un état voyou, qui massacre impunément des baleines protégées depuis des décennies et qui est en passe de mettre à mort leur plus grand défenseur, avec la complicité du Danemark, si celui-ci accède à sa demande » déclare Lamya Essemlali, Présidente de Sea Shepherd France.
Ce mercredi 2 octobre, Paul Watson fera à nouveau face à une nouvelle audience judiciaire. Il est actuellement détenu au Groenland depuis le 21 juillet, suite à une notice rouge d'Interpol établie à la demande du Japon.
Watson est accusé d'avoir causé des dommages corporels à l'équipage d'un baleinier japonais et des dégâts matériels lors d'une altercation en 2010. Ses avocats ont fait appel de la décision de prolonger sa détention et contestent les accusations portées contre lui, toutes les preuves existantes faisant preuve de son innocence. Cependant, la justice Danoise en charge du dossier semble ne pas être objective dans cette affaire.
La pétition adressée à la Première ministre du Danemark pour la libération de Paul Watson est en ligne sur le site de Sea Sheperd France.